Bonjour à toutes et à tous,
Les Chroniques de l’Après s’ouvrent avec la nouvelle Le message. Mais cette histoire aurait très bien pu s’appeler : Ce que nous croyons dire — et ce que personne ne comprend.
Tout est parti d’un véritable document scientifique. En 1973, la NASA a fixé sur la sonde Pioneer 11 un petit message gravé, pensé pour d’éventuels extraterrestres. On y trouve deux silhouettes humaines, des coordonnées stellaires, un schéma atomique, et l’image de la sonde elle-même. Un condensé symbolique de l’humanité.
Mais dès cette époque, certains astrophysiciens et philosophes des sciences posaient déjà des questions troublantes :
Un extraterrestre saura-t-il reconnaître un humain ?
Comprendra-t-il la logique d’une flèche ?
Interprétera-t-il une image comme une représentation ?
Et surtout : même s’il comprend… voudra-t-il répondre ?
Et si, à son tour, il répond… serons-nous capables de le comprendre ?
Ce doute est le point de départ de ma nouvelle. Une fiction spéculative, mais aussi une réflexion critique sur notre foi naïve en la communication universelle. Ce texte imagine qu’une civilisation trouve Pioneer 11, s’interroge sur nos intentions, débat de notre stabilité. Et nous teste.
Mais l’enjeu est ailleurs : et si l’échec du contact ne venait pas de la distance, ni de la technologie, ni même de la langue — mais de notre propre inaptitude à nous penser comme espèce unifiée et mature ?
Le Message est une histoire sur l’échec silencieux. Sur ce moment vertigineux où l’humanité appelle dans le vide… et se révèle incapable de reconnaître la réponse.
Merci pour votre curiosité, et n’hésitez pas à me dire ce que ce ces questions évoquent pour vous.
Au plaisir de vous lire,
Sébastien
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